Monbana, gourmand depuis 75 ans et en forme

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Yves Guattari, PDG, et Dominique Renault, directeur général. La seule boutique en nom propre de Monbana est un magasin d'usine, au siège de l'entreprise. Plus pour longtemps.


Le chocolatier installé à Ernée et Landivy fête son anniversaire et poursuit sa quête de notoriété auprès du grand public. En ouvrant une première boutique à Laval.


1,5 million de napolitains. C'est la production journalière de Monbana. Le chocolatier basé à Ernée est aujourd'hui, pile trois quarts de siècle après sa naissance, leader français et européen de ces petits carrés de chocolat, offerts avec le café.

On les savoure dans plus de quarante pays, des comptoirs de bars et d'hôtels prestigieux, aux « classes affaires » des vols internationaux. « Et pourtant nous ne sommes pas connus, reconnaît Yves Guattari, le PDG, fils du fondateur. Parce que les clients consomment nos produits sans se demander d'où ils viennent. » Et parce que l'entreprise, dans le créneau du haut de gamme, a toujours refusé de vendre en grande distribution.

Aujourd'hui, Monbana part en quête de notoriété. Une démarche déjà engagée avec sa participation à la dernière Route du rhum, la mythique transatlantique en solitaire. « Nous sommes longtemps restés dans l'ombre de nos clients, notamment les torréfacteurs de café, poursuit Yves Guattari. Monbana va afficher davantage. »

Bio et équitable

D'abord en ouvrant des boutiques, en son nom propre. La première sera pour Laval, au mois de septembre. Le chocolatier veut en ouvrir une dizaine d'autres à court terme, dans tout l'Hexagone. « Elles déclineront le chocolat sous toutes ses formes, à travers plus de 300 de nos produits », annonce Dominique Renault, le directeur général.

Des napolitains, bien sûr, qui représentent la moitié du chiffre d'affaires de l'entreprise, des bonbons au chocolat fourrés, poudres pour boissons, certaines diététiques, et même chocolats conçus pour les enfants et tablettes à cuisiner. Sans oublier un espace dégustation. Toujours dans le haut de gamme, bio et équitable, « pour garantir traçabilité et qualité ».

Ensuite, via internet et un site grâce auquel on pourra commander en vente directe. Et enfin, alors que le chiffre d'affaire à l'export a été multiplié par cinq depuis 2001, en accentuant encore sa présence à l'étranger. Yves Guattari, administrateur du Syndicat du chocolat, cherche également à créer un label « chocolat français », « comme pour les chocolats belges ou suisses ».

Pas de chômage partiel

En 2010, Monbana compte rapatrier à Ernée son site de production de poudres, installé à Landivy. Une mesure plusieurs fois ajournée. La faute à la crise ? « Bien sûr nous en souffrons, comme tout le monde, reconnaît le PDG. Bars et hôtels vendent moins de café, surtout depuis l'interdiction de fumer dans ces lieux. Mais nous restons une des rares entreprises mayennaises de plus de 200 salariés, nous n'avons pas recours au chômage partiel. » Le potentiel de croissance peut laisser rêveur bien des patrons : il se boit dans le monde douze millions d'expressos, chaque seconde

Julien BELAUD.
Ouest-France

Source : http://www.laval.maville.com/actu/actudet_-Monbana-gourmand-depuis-75-ans-et-en-forme-_dep-981377_actu.Htm