Les étudiants en BTS design signent des dessins à croquer
23/02/2009 - 10:44 - Fiché dans : Métier
Pauline présente son projet de chocolat grand cru à Max Vauché, maître chocolatier. Photo NR, Jérôme Dutac.
L'année prochaine, ils travailleront peut-être déjà dans le design. En fin de semaine dernière, ils se sont exercés grandeur nature à leur futur métier. Les douze étudiants en deuxième année de BTS design, à Camille-Claudel, ont présenté les projets sur lesquels ils avaient tous planché, à un professionnel de renom, qui les a jugés sur pièce. « Nous sommes allés visiter l'entreprise de Max Vauché et nous sommes repartis avec une mission : présenter à la dégustation trois grands crus de cacao. »
Les étudiants ont dessiné, planché sur leurs ordinateurs, et conçu des maquettes. « Avec les matériaux qu'on avait, bien sûr pas du chocolat ! » Mais ils avaient auparavant été marqués par les moules thermoformés du maître chocolatier et ont aussi travaillé sur cet aspect technologique. Pierre-Alain a présenté un projet simple et épuré : trois gouttes qui s'imbriquent parfaitement pour former un cercle. « On peut les présenter de diverses manières : en vague, en escalier, en cercle complet. Et l'on retrouve les trois saveurs de chocolat. »
Le maître chocolatier y a tout de suite vu un intérêt de taille : « Il y a une grande facilité à présenter et à emballer ce produit. Le packaging est très important dans notre métier, il faut pouvoir expédier facilement nos chocolats. » Pauline a quant à elle joué sur sa sensibilité gustative. En inventant un chocolat dont on brise les côtés fins. « La mise en bouche se fait en finesse et puis on arrive au cœur qui dévoile sa longueur en bouche. » Une idée intéressante, mais très difficilement réalisable.
Max Vauché a pu, sans juger leur travail, leur apporter un regard éclairé. « Il faut que les produits aient une bonne visibilité immédiate. » Un conseil qui aidera certainement les étudiants dans la présentation de leur projet à l'examen final. Certains sont partis dans des dentelles de chocolat, ou des jeux de salamandres qui s'imbriquent. Beaucoup de recherches qui ne leur vaudront pas forcément les meilleures notes, car le design s'apprécie dans sa globalité. « Notre spécialité, c'est le dessin. C'est bien aussi de pouvoir travailler sur des projets réels et des matières réelles. »
L'an prochain, ils seront 17 à passer en 2e année et à monter leur projet. « C'est le maximum de notre recrutement, explique Emmanuel Bellocq, enseignant. Nous avons une formation très intéressante et qui continue à séduire les étudiants. »
B.B.
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=41&num=1126143#